Les Yvelines




Le département des Yvelines est un département français, appartenant à la grande couronne de la région Île-de-France. Créé en 1964, c'est le plus étendu des départements issus du démembrement de l'ancienne Seine-et-Oise et le neuvième département français par la population (premier dans la grande couronne parisienne). L'Insee et la Poste lui attribuent le code 78 repris de l'ancienne Seine-et-Oise. Ses habitants sont appelés les Yvelinois.

Son chef-lieu, Versailles, qui s'est développé autour de son château, fut sous l'ancien Régime la capitale du royaume de France, et joua encore ce rôle au début de la Troisième République de 1871 à 1879. Depuis, le château de Versailles continue d'accueillir le Parlement lorsqu'il se réunit en Congrès pour adopter une révision de la Constitution ou, comme ce fut le cas le 22 juin 2009, pour écouter une déclaration du président de la République.

 



Géographie


Article détaillé : Géographie des Yvelines (wiki).

 

Situation


Le département des Yvelines fait partie de la région Île-de-France. Situé au centre du bassin parisien, à l'ouest et au sud-ouest de Paris, d'une distance allant d'une vingtaine de kilomètres de la capitale (Chatou est à 14 km de Paris, Versailles à 16 km) à une cinquantaine de kilomètres de celle-ci (Rambouillet est à 53 km de Paris).

Les départements limitrophes sont le Val-d'Oise au nord, les Hauts-de-Seine à l'est et l'Essonne au sud-est, trois département franciliens issus comme les Yvelines du découpage de l'ancienne Seine-et-Oise, l'Eure-et-Loir au sud-ouest, département de la région Centre-Val de Loire, et de l'Eure au nord-ouest, département de la Haute-Normandie.

L'est du département, ainsi que le nord le long de la Seine, font partie de l'agglomération parisienne, tandis que le reste du département est encore rural, et possède de vastes zones boisées (forêt de Rambouillet).

Les principales villes (population supérieure à 25 000 habitants) sont dans l'ordre décroissant : Versailles (préfecture), Sartrouville, Mantes-la-Jolie, Saint-Germain-en-Laye (sous-préfecture), Poissy, Conflans-Sainte-Honorine, Montigny-le-Bretonneux, Plaisir, Houilles, Les Mureaux, Rambouillet (sous-préfecture). Elles se trouvent en majorité dans le nord-est du département, ainsi que la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines qui comprend sept communes, dont Montigny-le-Bretonneux, regroupées en communauté d'agglomération.

Deux parcs naturels régionaux se trouvent entièrement ou partiellement dans les Yvelines : le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse (21 300 ha) et une partie du parc naturel régional du Vexin français (11 984 ha sur un total de 65 670 ha).
 
 
Le PNR du Vexin Français ICI
Le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse ICI
 
 
 

Relief et géologie


Le relief des Yvelines est celui d'une plaine découpée par des vallées relativement marquées, d'une altitude moyenne de 150 mètres environ. Son point culminant, 201 mètres3, se situe dans le bois des Garennes à Lainville-en-Vexin, à l'extrême nord du département, dans la bordure sud du Vexin français (toutefois une butte artificielle située à Élancourt atteint 231 mètres4). Son point le plus bas, 9 mètres3, est à Limetz-Villez, point le plus à l'ouest du cours de la Seine au point où elle quitte les Yvelines pour entrer dans l'Eure.

 



La structure géologique des Yvelines s'insère dans celle de l'Île-de-France et plus généralement du bassin parisien, vaste cuvette sédimentaire, approximativement centrée sur Paris. Elle est formée d'un empilement de couches sédimentaires de l'ère tertiaire, alternant calcaires, marnes, sables et argiles. Ces couches reposent sur un socle épais de craie du Crétacé supérieur qui affleure sur les versants de certaines vallées. C'est le cas en particulier dans la vallée de la Seine où se sont formées des falaises de craie, parfois exploitées pour créer des habitats troglodytiques, par exemple à Carrières-sur-Seine, Méricourt, Mousseaux-sur-Seine, Gommecourt ou Bennecourt.

 Les sédiments tertiaires ont été fortement érodés par les cours d'eau, principalement la Seine et remplacés dans le fond des vallées par des alluvions quaternaires. Sur les plateaux, d'importants dépôts éoliens de lœss ont donné naissance à de riches sols agricoles.

Certaines couches géologiques sont exploitées pour la production de matériaux de construction. Il s'agit surtout de granulats alluvionnaires (sables, graviers…) extraits des terrasses alluviales de la Seine ou du lit majeur du fleuve, exploités notamment près de Mantes-la-Jolie (boucles de Guernes et de Moisson), de calcaires et argiles pour la fabrication de ciment, exploités dans la carrière de Guitrancourt (Ciments Calcia, groupe Italcementi). C'est une carrière de Sandrancourt (commune de Saint-Martin-la-Garenne), exploitée par la Compagnie des sablières de la Seine (groupe Lafarge) qui fournit le sable de l'opération Paris-Plages.




Carte montrant les limites des communes des Yvelines réparties en deux groupes de couleur : en marron, les communes sous-minées (101 communes), en beige clair les autres communes (161 communes)


Dans le passé d'autres roches ont été largement exploitées, comme le gypse dans le secteur de l'Hautil, le calcaire grossier pour la construction dans le secteur de Saint-Germain-en-Laye, activité encore évoquée par des toponymes tels que Carrières-sur-Seine, Carrières-sous-Poissy, Carrières-sous-Bois, la craie pour la production de blanc d'Espagne à Bougival, mais aussi le grès et la pierre meulière dans diverses communes, notamment dans la vallée de Chevreuse.

Les anciennes carrières, nombreuses dans le département, présentent des dangers d'effondrement qui sont répertoriés par l'« Inspection générale des carrières des Yvelines, de l'Essonne et du Val-d'Oise ». Une centaine de communes, dites « sous-minées », c'est-à-dire dans lesquelles se trouvent d'anciennes carrières souterraines abandonnées, réparties dans tout le département, sont concernées. Un autre risque pour les constructions, lié au retrait de l'argile en cas de sècheresse, affecte particulièrement le département8. Des plans de prévention du risque « argile » étaient à l'étude en 2007 pour cinq communes : Auteuil-le-Roi, Bréval, Magnanville, Saint-Cyr-l'École, Saint-Nom-la-Bretèche.

Les plissements des couches profondes ont été mises à profit pour créer des stockages de gaz naturel en aquifère profond à Beynes et Saint-Illiers-le-Bois (GdF-Suez).

 
 
 

Hydrographie


Les Yvelines sont drainées par la Seine qui traverse le nord du département sur environ cent kilomètres entre Carrières-sur-Seine et Limetz-Villez. Son cours à très faible pente est marqué par de profonds méandres qui élargissent considérablement la vallée, notamment la boucle de Saint-Germain-en-Laye qui enserre la forêt du même nom et celle de Moisson à l'ouest entre Mantes-la-Jolie et Bonnières-sur-Seine. Dans son parcours yvelinois, le cours du fleuve, navigable, est régulé par plusieurs barrages, situés à Chatou, Bougival, Andrésy et Méricourt. Il reçoit à Conflans-Sainte-Honorine, son principal affluent, l'Oise, rivière également navigable, qui parcourt seulement 2,5 kilomètres dans le département.

De nombreuses rivières secondaires, dont beaucoup prennent leur source dans le massif de Rambouillet, véritable « château d'eau » des Yvelines, irriguent le département dans toutes les directions avant de rejoindre la rive gauche de la Seine, directement ou non.

 Il s'agit principalement de la Bièvre, de l'Orge, de l'Yvette et de la Rémarde (affluents de l'Orge), qui s'écoulent vers l'est, de la Mauldre et de la Vaucouleurs, les seules dont le cours est entièrement situé dans le territoire yvelinois et qui s'écoulent vers le nord, et de la Drouette et de la Vesgre (affluents de l'Eure), qui s'écoulent vers l'ouest.

Au nord de la Seine (rive droite), les seuls affluents notables sont la Montcient et l'Aubette de Meulan, qui se rejoignent à Hardricourt, et l'Epte qui marque la limite avec le département de l'Eure.

Il existe relativement peu d'étendues d'eaux dormantes, les principales sont l'étang de Saint-Quentin (250 hectares) et les étangs de Hollande, dans le secteur de Rambouillet, aménagés au XVIIe siècle pour contribuer à l'alimentation en eau du parc de Versailles.
 



 Le long de la Seine, il existe de nombreux plans d'eaux issus de l'exploitation d'anciennes sablières. Certains ont été aménagés pour la création de bases de loisirs ou de ports de plaisance, notamment à Moisson, d'autres classées pour la protection de la faune aquatique, comme le domaine de Flicourt à Sandrancourt géré par l'agence des espaces verts d'Île-de-France.

La présence de ces cours d'eau expose les populations riveraines, notamment de la Seine et de l'Oise, au risque d'inondation. Deux plans de prévention des risques d'inondation (PPRI) ont été mis en place pour limiter les conséquences des crues. D'une part, le PPRI de la Seine et de l'Oise approuvé en juin 2007, qui concerne 57 communes, et d'autre part, le PPRI de la Mauldre et du Lieutel approuvé en septembre 2006, qui concerne 12 communes (trois d'entre elles, Épône, La Falaise et Nézel, étant concernées dans les deux cas). Un troisième, le PPRI du ru de Gally, était en cours d'élaboration en 2008.




Plusieurs nappes d'eau souterraine sont présentes dans le département, dont certaines présentent une grande importance pour l'approvisionnement en eau potable. La nappe alluviale de la Seine d'une épaisseur de 5 à 10 mètres se situe dans les terrasses alluviales du fleuve. C'est une nappe libre, en connexion hydraulique avec la nappe de la craie (Crétacé supérieur), aquifère sous-jacent. Ces deux nappes sont exploitées par les deux usines de la Lyonnaise des Eaux situées à Croissy-sur-Seine et Flins-sur-Seine qui produisent respectivement 45 et 32 millions de mètres cubes par an. Pour assurer le débit de ces usines, les nappes sont réalimentées par l'injection après traitement d'eau pompée dans la Seine (respectivement 25 et 8 millions de m3).

 La nappe de l'Albien, présente sous toute l'Île-de-France et les départements avoisinants, est une nappe captive, profonde, des sables du Crétacé inférieur. Plusieurs forages situés dans le nord-est des Yvelines prélèvent 8 millions de mètres cubes par an (soit 36,4 % des prélèvements totaux sur l'ensemble du bassin).

 La nappe de Beauce est surtout exploitée dans le sud du département, principalement pour l'irrigation.

 

Patrimoine environnemental


Sites protégés


Les Yvelines comptent deux réserves naturelles nationales (« Coteau de la Seine » et « Étang de Saint-Quentin »), cinq réserves naturelles régionales (« Boucle de Moisson », « Domaine d'Ors », « Étangs de Bonnelles », « Île l'Aumone », « Prés du marais et clos de la Salle » et « Val et coteaux de Saint-Rémy ») et neuf sites naturels inscrits dans le réseau Natura 2000. Il s'agit de sites considérés comme exceptionnels en raison de la diversité biologique qu'ils recèlent et qu'il s'agit de maintenir. Ils sont concentrés d'une part dans le nord-ouest du département dans la vallée de la Seine autour de la boucle de Moisson et d'autre part dans le massif boisé de Rambouillet.
 



Dans le cadre du « schéma départemental des espaces naturels » (SDEN) adopté en 1994, le département des Yvelines a inscrit en zone de préemption 30 000 hectares d'espaces naturels sensibles.


 



Les Yvelines comprennent également 154 sites protégés (41 % classés, 59 % inscrits) selon la loi du 2 mai 1930 (relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque) couvrant 47 000 hectares, soit 21 % du territoire départemental. Parmi les sites classés se trouvent notamment, outre de nombreux parcs de château, la plaine de Versailles (qui protège la perspective vers l'ouest du château de Versailles), la plaine de la Jonction (entre la forêt de Marly et celle de Saint-Germain-en-Laye) et la vallée de Chevreuse.

À la fin novembre 2008, huit communes des Yvelines : Andrésy, Carrières-sur-Seine, Le Pecq, Mantes-la-Jolie, Montfort-l'Amaury, Neauphle-le-Château, Rambouillet et Croissy-sur-Seine, comptent une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), document d'urbanisme approuvé qui leur permet de jouer un rôle actif dans la protection et la mise en valeur de leur patrimoine urbain ou paysager. Une neuvième est en projet au Vésinet

 

Forêts


Article détaillé : Liste des forêts des Yvelines (wiki).




Les forêts des Yvelines couvrent près de 68 000 hectares, soit environ 30 % de la surface totale du département, ce qui en fait le département le plus boisé d'Île-de-France. Parmi elles, on compte 24 000 hectares de forêts domaniales gérées par l'Office national des forêts (ONF, région Île-de-France - Nord-Ouest), 1500 hectares de forêts régionales et 1300 hectares de forêts départementales.

La propriété des bois et forêts se répartit approximativement selon un ratio 1/3 public - 2/3 privé (État : 33 %, autres collectivités 3 %, privé : 64 % - données 1994).

La plus importante est la forêt de Rambouillet qui couvre plus de 20 000 hectares et s'étend sur 29 communes. Elle reçoit entre 10,7 et 17,3 millions de visiteurs annuels (chiffres 1998-99), ce qui la place au deuxième rang des forêt d'Île-de-France, après la forêt de Fontainebleau, en termes de fréquentation.

 

  • Le PNR du Vexin Français ICI

 

  • Le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse ICI

 
 
 

 

Parcs et jardins


Article détaillé : Liste des parcs et jardins des Yvelines (wiki).

Les Yvelines comptent de nombreux parcs et jardins, notamment parcs de châteaux, dont beaucoup sont ouverts au public. Quatre d'entre eux appartiennent à un domaine national : le parc de Versailles et ceux de Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye et Marly-le-Roi.

44 parcs et jardins des Yvelines sont protégés au titre des monuments historiques.

Le parc de Versailles, qui couvre 815 hectares, se compose de deux parties : le « Petit Parc » qui comprend les parterres fleuris à la française et le parterre d'eau devant la terrasse du château, puis les bosquets qui s'étalent jusqu'au Grand Canal, le « Grand Parc » qui englobe deux grandes pièces d'eau (le Grand Canal, 22 hectares, et la pièce d'eau des Suisses, 13 hectares), la forêt parcourue d'allées rectilignes se recoupant en étoiles, les jardins du Grand Trianon, du Petit Trianon et du hameau de la Reine, le potager du Roi.




Le parc Balbi à Versailles et l'arboretum de Chèvreloup à Rocquencourt sont proches du parc de Versailles. Le dernier, actuellement géré par le Muséum d'histoire naturelle de Paris, était autrefois englobé dans le « Grand Parc » de Versailles.

Parmi les parcs de châteaux, figurent notamment ceux du château de Breteuil, du château de Dampierre, dessinés par Le Nôtre, du château de Groussay, dont le parc recèle de nombreuses fabriques de jardin.

Le désert de Retz à Chambourcy, jardin anglo-chinois de la fin du XVIIIe siècle, acquis en 2007 par la commune, compte encore sept fabriques de jardin sur les dix-sept d'origine.

Les Yvelines comptent deux parcs zoologiques, le parc animalier de Thoiry, deuxième site touristique du département, et la réserve zoologique de Sauvage (Château Sauvage à Émancé).

De nombreux parcs municipaux sont également dignes d'intérêt, dont le parc Meissonier à Poissy, le parc des Missionnaires à Fontenay-le-Fleury, le parc des Ibis au Vésinet, le jardin des Gogottes et le parc des Sources de la Bièvre à Guyancourt, etc.

Les parcs et jardins suivants bénéficient du label « Jardin remarquable de France » : parc du château de Breteuil (Choisel), parc du château de Groussay (Montfort-l'Amaury), domaine national de Rambouillet, domaine national de Saint-Germain-en-Laye, parc du château de Thoiry, domaine national de Versailles et potager du Roi.

31 communes des Yvelines ont été récompensées pour leurs efforts d'embellissement et de fleurissement dans le cadre du concours des villes et villages fleuris. Trois d'entre elles, le Chesnay, Le Vésinet et Vélizy-Villacoublay, se distinguent en étant classées quatre fleurs.

 

Arbres remarquables


Plusieurs arbres remarquables ont été recensés dans les Yvelines, parmi lesquels l'arbre de Diane (Les Clayes-sous-Bois), platane planté en 1556 par Diane de Poitiers, les châtaigniers de Tournebride à La Celle-Saint-Cloud, peints par Alfred Sisley en 1867[] le chêne des Anglais (forêt de Saint-Germain-en-Laye), au pied duquel venait prier le roi Jacques II d'Angleterre en exil, ou le chêne de la Vierge à Viroflay, vénéré depuis 1859 à la suite d'une épidémie de choléra.

 




Patrimoine architectural


Compte tenu de leur caractère historique et de la densité de leur patrimoine architectural, les centres anciens de Saint-Germain-en-Laye et de Versailles sont classés en secteurs sauvegardés[]. Ces deux secteurs sauvegardés font l'objet de plans de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) qui se substituent aux documents d'urbanisme habituels (POS/PLU). Celui de Versaille, approuvé en 1993, s'étend sur 246 hectares, y compris l'extension de 81 hectares approuvée en 1995, et englobe notamment les quartiers de Notre-Dame et Saint-Louis, mais pas le château et le domaine national, par ailleurs intégralement classés aux monuments historiques. Celui de Saint-Germain-en-Laye, approuvé en 1963 couvre 64 hectares.

Par ailleurs, deux autres villes des Yvelines, Rambouillet et Saint-Quentin-en-Yvelines, bénéficient du label « Villes et pays d'art et d'histoire».

Le département compte 512 monuments historiques. Parmi ceux-ci, ce sont cinquante-et-un châteaux et quatre-vingt-quatorze monuments religieux répartis sur le territoire départemental qui bénéficient d'un classement ou d'une inscription aux monuments historiques.

Le château de Versailles et son parc sont l'un des 33 sites français inscrits dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

 




Architecture civile

Sur la Seine, trois ponts anciens seulement sont encore visibles, au moins partiellement, dans les Yvelines, tous les ponts ayant été détruits par l'aviation alliée en 1944. Il s'agit du vieux pont de Limay construit aux Xe et XIIe siècles, dont il manque deux arches détruites par le génie militaire français en 1940, du pont de Poissy, construit au XIIe siècle, bombardé le 26 mai 1944, dont il ne reste que trois arches côté Poissy et quelques piles, et du pont aux Perches, construit au XIIe siècle, à Meulan entre la rive droite et l'île du Fort.

Les Yvelines sont une terre de châteaux, depuis les châteaux forts des seigneurs féodaux, à l'état de vestiges, aux châteaux royaux, aux châteaux des nobles nombreux à s'installer dans ce territoire à l'ouest de Paris à partir du XVIe siècle et aux manoirs bourgeois notamment du XIXe siècle.

Le mieux conservé des châteaux forts est le château de la Madeleine à Chevreuse (XIe siècle), aujourd'hui siège du parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse. Plusieurs donjons sont encore visibles, parmi lesquels le donjon de Houdan, la tour Anne de Bretagne à Montfort-l'Amaury, la tour Montjoie à Conflans-Sainte-Honorine.

 

Le château de Versailles, avec ses annexes du Grand et du Petit Trianon, est de loin le plus connu et le plus visité des monuments yvelinois. Le château de Saint-Germain-en-Laye et celui de Rambouillet sont d'autres châteaux royaux bien conservés, tandis qu'il ne reste que le parc du château de Marly (fin XVIIe siècle), construit par Louis XIV pour échapper, avec ses invités, aux pesanteurs de la cour de Versailles.

Autres châteaux remarquables : le château de Breteuil à Chevreuse, le château de Dampierre à Dampierre-en-Yvelines (fin XVIIe siècle), le château de Maisons à Maisons-Laffitte, chef-d'œuvre du style classique français, dû à François Mansart, le château de Neuville à Gambais (XVIe siècle), le château de Rosny, construit à la fin du XVIe siècle par Sully, le château de Thoiry connu aussi pour son parc animalier.

Article détaillé : Châteaux des Yvelines (wiki).

 



Le XXe siècle a également enrichi le patrimoine architectural des Yvelines de nombreuses réalisations tant dans le domaine industriel que dans celui de l'habitat. Se sont illustré des architectes comme Bernard Zehrfuss (usine Renault de Flins et cité ouvrière à Élisabethville) ou Kevin Roche à qui on doit « Challenger », siège de la société Bouygues à Guyancourt. La ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines concentre beaucoup de réalisation d'architecture moderne.

Certaines œuvres ont été classées monuments historiques : notamment la villa Savoye (Poissy), due à Le Corbusier, la villa Paul Poiret (Mézy-sur-Seine) due à Robert Mallet-Stevens, la Maison Louis Carré (Bazoches-sur-Guyonne) due à Alvar Aalto ou la villa Bomsel (Versailles) due à André Lurçat, ou dans le domaine de l'habitat collectif, la cité ouvrière des Dents de Scie à Trappes (1931, architectes Henry et André Gutton).

 

Architecture religieuse

Article détaillé : Églises des Yvelines (wiki).

Le territoire des Yvelines s'est couvert d'églises à partir du Xe siècle. Parmi les monuments les plus remarquables et les plus anciens figurent la collégiale Notre-Dame de Poissy édifiée à partir du XIIe siècle en styles roman puis gothique, qui se distingue par ses deux clochers, la collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie érigée en bord de Seine au XIIe et XIIIe siècles en style gothique, qui ressemble à Notre-Dame de Paris mais s'en distingue par l'absence de transept, ainsi que d'autres églises moins importantes telles l'église Saint-Martin de Triel-sur-Seine ou Saint-Nicolas de Maule.

L'église Sainte-Anne de Gassicourt (Mantes-la-Jolie) est un exemple typique de l'art roman en Yvelines, elle date des Xe et XIe siècles.

Érigées aux XVIIe et XVIIIe siècles, lors du développement de la ville de Versailles, l'église Notre-Dame et la cathédrale Saint-Louis sont dues respectivement à Jules Hardouin-Mansart et à Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, petit-fils du précédent. La seconde est le siège de l'évêché depuis 1790, date de création du diocèse dans les limites du département de Seine-et-Oise, mais fut consacrée cathédrale seulement en 1843.

Parmi les édifices plus modernes, l'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus d'Élisabethville (commune d'Aubergenville), construite en 1928, aujourd'hui désaffectée, est la première église entièrement construite et sculptée dans le béton. L'église Notre-Dame-du-Chêne de Viroflay, construite en 1966, se distingue par sa charpente en bois en forme de coque d'un grand navire renversé.

 

Patrimoine rural

Héritant d'un terroir agricole très ancien, les Yvelines conservent un important patrimoine rural que nombre de communes s'efforcent de préserver. Il s'agit notamment de fontaines et lavoirs, tel celui de Jumeauville qui servit de décor lors du tournage de certaines scènes de la série télévisée Orages d'été, d'oratoires et de croix, dont certaines très anciennes seraient des menhirs christianisés (telle la « Croix-Grise » monolithique d'Arnouville-lès-Mantes), de fermes anciennes, parfois transformées en bâtiments culturels (telle la ferme de la Tremblaye à Bois-d'Arcy) et de pigeonniers, de ponts anciens, souvent situés sur le tracé d'anciennes voies romaines, de monuments aux morts, etc.